Le Pacte d'Excellence sur le terrain : premières impressions

L'Excellence Boys Charter School « Bedford-Stuyvesant » à Brooklyn, New-York

Pour avoir été une des premières enseignantes touchées par le Pacte d’Excellence, je propose de décoder certains textes et avis du Pacte à la lumière de l'expérience que j'en ai eue sur le terrain.

En substance, que disent ces textes en matière de gouvernance (notamment l'avis n°3 du GC et le décret “pilotage”)?
  • L’école (PO, directeur et dynamique participative avec l’équipe éducative) doit élaborer un plan de pilotage ainsi qu'un contrat d’objectifs chiffrés à atteindre, et mettre au point des indicateurs pour évaluer les progrès accomplis
Dans mon école, il n’a jamais été question d’une quelconque “dynamique participative”. Le Pouvoir Organisateur a décidé seul.

Le jour de la rentrée des classes, le directeur nous a rapidement énoncé les objectifs et les méthodes que l’école allait adopter. Il nous a demandé si nous avions des questions et l’affaire a été pliée. En 10 minutes, les orientations pédagogiques pour les 6 années à venir ont été décidées, sans que personne ne sache au juste de quoi il retournait.
Dans notre cas, la “dynamique participative” s’est donc résumée à ces trois phrases : « Quelqu’un a quelque chose à dire ? Non ? OK, c’est bon ».

En tant qu’école pilote "en écart de performance", le moins que l'on puisse dire c’est qu'on n’a pas pris de gants avec nous. Sans doute un avant-goût de ce qui risque bientôt de se produire dans toutes les écoles en difficulté.

En ce moment, il semble qu'on essaye de mettre les formes dans les écoles, les équipes doivent remplir des formulaires, se mettre en questionnement, etc.
Les enseignants bénéficieraient-ils d’une plus grande autonomie que nous pour l’élaboration de leur plan de pilotage ? Jusqu'à un certain point. Jusqu’à la limite fixée par le décret, c’est-à-dire en respectant “les lignes directrices fixées par le pouvoir organisateur” (Art. 15, § 5).
Quant au contrat d'objectifs, on commence à observer autour de nous que les objectifs chiffrés à atteindre sont purement et simplement imposés aux écoles par les conseillers pédagogiques, quels que soient les constats préalables et les demandes des équipes enseignantes.
Une autonomie toute relative donc.
  • Les fédérations de pouvoirs organisateurs accompagnent les écoles dans la conception des plans de pilotage
Le SEGEC a effectivement été incontournable cette année (cf. article : Le relais catholique).
On notera que le consultant McKinsey est aussi très présent pour guider les écoles dans l'élaboration des plans de pilotage. Les syndicats ont d’ailleurs été interpelés à ce sujet par leurs délégués et affiliés, cf. l'édito de juin 2018 de la CSC-Enseignement par Eugène Ernst.
  • Les équipes éducatives ont l'autonomie du choix des méthodes pédagogiques
Ce passage a sans doute dû échapper à ma hiérarchie.
  • Afin de développer "l’Éducation fondée sur des preuves" (Evidence Based Education), des méthodes “confirmées” sont mises à disposition des enseignants. Des incitants à utiliser ces méthodes sont proposés aux établissements en situation d’écarts significatifs de performances (Avis n°3, pages 233 et 277)
Par contre, ce point ne leur a pas échappé.
Ces méthodes nous ont bien été imposées (avec force). Les incitants en question sont financiers : un budget récurrent est alloué aux écoles qui adoptent les méthodes Evidence Based (2 millions d’euros). Dans notre école, cela a constitué la principale motivation du PO pour introduire ces méthodes, contre l’avis de l’équipe enseignante (cf. article : Le nouveau directeur).
  • Le leadership du directeur est renforcé
J’ai pu constater la tendance en effet.
  • Les enseignants sont évalués collectivement et individuellement. La mauvaise volonté manifeste de la part d’un enseignant est sanctionnée. La répétition de deux mentions « défavorable » consécutives peut conduire à la fin de la relation de travail avec l’enseignant (Avis n°3, page 184)
Cette année, mon directeur n’a cessé de m’agiter sous le nez la menace d’ouvrir un “dossier disciplinaire” contre moi, c’était un avant-goût de ce dispositif (cf. fin de l’article : Le relais catholique).

Menace en cas d’évaluation négative mais aussi en cas de non-respect du plan de pilotage. Dans ce cas, le décret autorise le licenciement sur base d’éléments considérés comme “graves et probants”. La procédure sera gérée par un manager de crise qui jugera ceux qui font preuve de “mauvaise volonté” au sein de l’équipe. Ce manager sera désigné par le PO (autrement dit, il suivra les directives du PO).
NB : Le directeur sera soumis au même régime (il arrive parfois que certains directeurs prennent ouvertement la défense de l’équipe contre les décisions du PO, j’en ai connu... Et ils n’ont jamais fait long feu dans l’école).
(Décret "Pilotage" - Art. 17, § 14)

Bref, il s’agit ni plus ni moins d'un outil de pression.

L'autonomie n'est qu'un prétexte et ce plan de pilotage/contrat d'objectifs est en réalité un cadre rigide destiné à contraindre les enseignants à atteindre des objectifs chiffrés sans s’écarter du droit chemin. On notera que la contrainte vise non seulement les enseignants et les directeurs, mais aussi les écoles dans leur ensemble qui seront désormais tenues de respecter le cadre imposé, sous peine de réduction voire de suppression de leurs subventions. (Décret "Pilotage" - Art. 15, § 13).

Le Conseil d’État lui-même n'y va pas par quatre chemins pour critiquer ces dispositifs :
“tout en se réclamant d’une volonté d’autonomiser les équipes pédagogiques, le projet de décret impose des obligations nouvelles qui restreignent la liberté d’enseignement (…) et est susceptible de porter atteinte à la liberté des méthodes pédagogiques"
(Avis du Conseil d’État du 11 juin 2018, pages 5 et 8 - http://www.raadvst-consetat.be/dbx/avis/63484.pdf)

En fait, le prétexte d’accorder plus d’autonomie aux enseignants en contrepartie d'une obligation de résultats s’inscrit dans un mode de gouvernance assez répandu dans le monde anglo-saxon que l’on appelle "l’accountability". Ce modèle a pour origine la politique éducative des années 80 aux États-Unis dont l’objectif était de lier les enseignants aux résultats (en échange d’autonomie et de subsides, les écoles américaines acceptaient d’être tenues responsables de la réussite ou de l'échec des élèves).

Née sous la présidence de Ronald Reagan, on a qualifié cette politique de "horse trade", c’est-à-dire de marché de maquignon.

Il faut souligner que la majorité PS-CDH a voté comme un seul homme ce décret. Seule l’opposition a gardé un peu de lucidité sur le sujet. Barbara Trachte, la cheffe de groupe Ecolo a interpelé rudement la ministre : "Vous faites entrer l’école dans le monde des affaires, dans une logique où les performances doivent être quantifiables. Mais l'école n'est pas une entreprise. C’est une aventure humaine que les enfants et les enseignants vivent avec les moyens du bord (…) En fait, après vingt ans de réformes qui se sont révélées inefficaces, vous transmettez à présent la patate chaude aux directions d’écoles (…) dans une logique de responsabilité et de reddition des comptes empruntée au monde managérial".
Cette réforme de la gouvernance était l’avant-garde d’une longue série de décrets que le parlement a voté au pas de charge avant la fin de la législature précédente.

Certaines dispositions sont encore en suspens. On craint le pire car quelques-unes peuvent vraiment conduire à des situations catastrophiques dans les écoles. Je ne les ai heureusement pas vécues mais on peut facilement les anticiper.
En page 185 de l’avis n°3 par exemple, le texte évoque la possibilité pour le directeur de déléguer l’évaluation des enseignants à certains membres du personnel (c’est ce que les auteurs appellent le “leadership distribué”).
Dans un contexte caricatural comme celui que j’ai vécu, on imagine le genre de personnalités qui pourraient émerger au sein des équipes, du haut de la petite parcelle de pouvoir qui leur aurait été accordée...

On le voit bien, ces textes contiennent en germe toute une série d’effets pervers dangereux.

Avis n°3 du Groupe Central :
http://www.pactedexcellence.be/wp-content/uploads/2017/05/PACTE-Avis3_versionfinale.pdf

Décret « Pilotage » du 12 septembre 2018 :
http://www.pfwb.be/le-travail-du-parlement/doc-et-pub/documents-parlementaires-et-decrets/documents/001613827

Qu'y a-t-il derrière ces textes et d’où viennent-ils ?

On constate que ces dispositions obéissent toutes aux préceptes de l’Evidence-based Education et de l’accountability, c’est-à-dire des méthodes pédagogiques et un mode de gouvernance intimement liés idéologiquement et qui sont calqués sur le modèle américain.
Ce n'est pas un hasard et il y a une explication à cela.

En creusant un peu, on se rend compte que si beaucoup de gens de bonne volonté ont participé aux discussions du Pacte d'Excellence, certains points cruciaux sont restés entre les mains de quelques “experts", notamment au niveau du choix des méthodes éducatives et de la réforme de la gouvernance.

Deux éléments éclairants : 

- Les méthodes de l’Evidence-based Education ont été introduites en FWB en suivant les recommandations du Comité scientifique du Pacte. Il faut savoir qu'à des degrés variés, les membres de ce comité sont tous des défenseurs du courant d’idées Evidence-based. Cela va du simple sympathisant à l’activiste convaincu: Vincent Dupriez, Dominique Lafontaine, Valérie Bluge, Marc Demeuse et Ariane Baye. Aucune autre tendance n’est représentée.

- La réforme de la gouvernance a été soustraite au débat public : 
le fameux décret "fourre-tout" de février 2016 qui fixe le principe des plans de pilotage a été voté en-dehors du processus participatif du Pacte en suivant les dispositions prévues depuis 2014 dans la Déclaration de Politique Communautaire (DPC).

En effet, la DPC de 2014 énonce le principe du pilotage des écoles par les résultats, le renforcement du leadership du directeur, et prévoit jusqu’à la redéfinition du rôle des inspecteurs, bien avant la rédaction du premier rapport du Pacte d’Excellence destiné à dresser un état des lieux de l’enseignement en juin 2015 et bien avant le lancement du processus participatif.
(voir l'article : Fourre-tout et coup fourré).

Selon la DPC, l’objectif était de définir “un cadre de régulation clair pour assurer le suivi du Pacte pour un enseignement d’excellence”. Il s’agissait en quelque sorte de mettre en place les dispositions préalables pour le bon déroulement du Pacte, une simple formalité technique en somme.
En réalité, c’est une réforme majeure qui se cachait derrière ce « fourre-tout » et elle n’avait rien d’une formalité : la transformation de notre système éducatif vers le modèle anglo-saxon de l’accountability.

Ces mesures ont été votées en urgence et elles ont ensuite été introduites dans les textes du Pacte.
Certains se sont émus de ce passage en force, mais leurs voix n’ont pas vraiment été entendues.

Ensuite, une certaine confusion a été entretenue et beaucoup ont pensé que ces décisions émanaient du processus participatif du Pacte. Mais elles n’ont jamais fait l’objet de discussions préalables avec les acteurs de terrain.
Il s’agit bien d’un choix politique et il est le reflet d'une certaine idéologie.

(Le décret fourre-tout : http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/42156_000.pdf, cf. page 29)

Les effets sur le terrain

J’ai pu éprouver concrètement les effets pervers de ces mesures à l’échelle d’une équipe enseignante.

On l'a vu, un des objectifs du Pacte d’Excellence est d'assurer la promotion des méthodes Evidence-based.
Je crois qu’à un moment donné, le Pouvoir Organisateur et la direction de mon école ont estimé que je constituais un obstacle. Le fait que ma pédagogie soit en complète contradiction avec ces méthodes y est sûrement pour beaucoup.

Il y a plus d’un an, un audit a été entrepris dans l’école et quelques collègues m’ont confié avoir glissé aux inspecteurs un petit commentaire positif à mon sujet. Sans fanfaronner, je pense que mes collègues considèrent que j’ai une certaine expérience et ils apprécient généralement mon point de vue car je m'efforce d'entretenir un questionnement pédagogique en plaçant toujours l’enfant au centre des préoccupations. C'était gentil de leur part et ils pensaient sûrement bien faire, mais tous leurs petits commentaires se sont additionnés dans le rapport de l’audit et je crains que le nouveau directeur ait interprété cela comme de la concurrence potentielle à son propre leadership.
Bien entendu, chercher à concurrencer un directeur ou installer une quelconque autorité, même morale, est à mille lieues de mes préoccupations.

Mais le caractère singulier du personnage a fait le reste : au lieu de faire de moi son alliée, il m’a attaquée bille en tête et a passé son temps à dénigrer mon travail et à m'isoler de l'équipe. Il a entrepris tout ce qui était en son pouvoir malgré qu'il ne disposait pas encore de toutes les latitudes nécessaires (en tant qu'école pilote, nous étions en "phase moins 1" dans l’agenda du Pacte et le dispositif destiné à punir les enseignants qui feraient preuve de "mauvaise volonté" n’avait pas encore été voté).

Le fait qu'il était nouveau dans l’école a aussi aggravé la situation, car il ne nous connaissait pas et n’avait pas eu d’autres échos à notre sujet que ce que le PO avait bien voulu lui dire.
Il faut savoir que le PO n’est jamais présent dans l’école, qu’il ne nous connaît que très superficiellement et fait preuve d’une complète opacité à notre égard. Et ses objectifs ne sont pas toujours les mêmes que ceux de l’équipe.

Lors d'une séance d'information il y a 2 ans, le PO nous a présenté une série de tableaux et de graphiques tirés de l'étude McKinsey. Dans le discours qui nous a été tenu, il n’a été question que de chiffres et de performances. Le contenu était plutôt vague et surtout très éloigné du profil de notre école et des réalités du terrain. Une phrase a été martelée : « Il faut faire mieux et il faut faire plus, on peut toujours s'améliorer !».
Le président du PO a indiqué comme exemple de réussite la progression du système scolaire Chinois au classement PISA.
Puis, il nous a annoncé avec beaucoup d'emphase que si nous acceptions d'expérimenter certaines méthodes nouvelles, nous aurions la possibilité de devenir une "école pilote". Nous l'avons écouté poliment mais cette perspective ne nous excitait guère et ce genre de prestige est vraiment le cadet de nos soucis. Notre tâche est de faire grandir des enfants et certains dans l'école sont en grande difficulté, nous n’avons donc pas de temps à perdre à jouer aux cobayes ou à courir derrière je ne sais quelle gloriole.

Pourtant le PO est quand-même parvenu à ses fins, il tenait vraiment à ce que nous devenions une école pilote et que nous adoptions les nouvelles méthodes proposées, quel que soit notre avis et quelle que soit l’efficacité de notre pédagogie déjà en place (NB : le rapport de l'audit avait d'ailleurs souligné cette efficacité et l'implication professionnelle des enseignants, malgré quelques soucis de continuité entre nous. Ce rapport aurait pu servir de base de travail pour chercher ensemble les moyens de nous améliorer, mais nous n’avons eu l’autorisation de le consulter qu’une fois le plan de pilotage décidé).
L’attrait des « incitants financiers » a sans doute été le plus fort.

Un directeur autoritaire, gonflé à bloc par la promesse du renforcement de son leadership, un plan de pilotage géré uniquement par le Pouvoir Organisateur sans impliquer l’équipe, l’introduction de méthodes pédagogiques douteuses et mises à l’essai dans les écoles contre monnaie sonnante et trébuchante, etc… Un cocktail détonant, qui a naturellement été amplifié par la personnalité de certains acteurs.
L'équipe en est ressortie divisée et à bout de souffle, certains sont tombés en burn-out, d'autres comme moi ont quitté l'école. De nombreux parents ont même retiré leurs enfants de l'école.
Voilà quelques-uns de ces effets pervers.

Au bout du compte : le renforcement des réseaux

Je pense que cette expérience aura mis en lumière un problème important que le Pacte d’Excellence voudrait cacher sous le tapis.

On sait que la Belgique s’est spécialisée dans l’art surréaliste du “millefeuille institutionnel”, l'organisation de l’enseignement en est un bel exemple. On compte uniquement en Belgique francophone pas moins de 3 réseaux d’enseignement distincts et 5 fédérations de Pouvoirs Organisateurs : la Fédération Wallonie-Bruxelles (WBE), l’officiel subventionné (CECP et CPEONS), le libre subventionné (SeGEC et FELSI).

Tout le monde (ou presque) s'accorde à dire que la multiplicité de ces réseaux crée un véritable marché concurrentiel qui est une source d'inégalités pour les élèves (et qui entraîne la dispersion des moyens alloués à l'enseignement). Chacun, à commencer par les enfants, y gagnerait à ce que l’on fusionne le tout en un réseau unique bien pensé.*
À vrai dire, la première chose à laquelle devrait s'attaquer une réforme de l’enseignement ambitieuse est la multiplicité de ces réseaux, en tout cas elle ne devrait pas l’ignorer.

L’enseignement en Finlande est souvent cité en exemple comme étant l’un des moins inégalitaires au monde. Mais il faut savoir qu’à l’origine le système finlandais était très élitiste et il a fallu une série de réformes d’ampleur pour changer la donne à partir des années 1970. Une de ces réformes a été l’abolition des écoles privées et l’unification des réseaux.
https://journals.openedition.org/ries/1548https://journals.openedition.org/ries/5702

Malheureusement, le Pacte d’Excellence n'évoque à aucun moment cette possibilité. Le sujet semble d’ailleurs un tabou insurmontable depuis 60 ans (un tabou pour qui, au fait ?… ).

L’enseignement est malade de ses inégalités, mais on préfère ne pas traiter la maladie à la racine pour ne pas risquer de devoir démanteler tout un système. Par contre, on va désigner des responsables : les enseignants et les écoles et on attend d'eux qu'ils apportent les solutions. 
Non seulement le Pacte ne remet pas en question ces réseaux, mais il va même les renforcer en accordant plus de pouvoir aux organes qui les structurent : les PO et les fédérations de PO.

Qu’est-ce qu’un “Pouvoir Organisateur” ? Dans le réseau libre, il s’agit d’un petit groupe d’amis cooptés qui n’ont souvent rien à voir avec le monde de l’enseignement (le président de mon PO est courtier d'assurances) et qui décident d’à peu près tout dans l’école sans réel garde-fou (des budgets, de l’engagement ou du renvoi du personnel, des « lignes directrices » des plans de pilotages, etc.).
Avec les nouvelles dispositions du Pacte, les enseignants vont devoir davantage se soumettre à leur autorité et les directeurs vont être confinés au rôle de relais de leur PO auprès des enseignants. Bref, il reste à espérer que les membres des PO seront à l’écoute des équipes et qu'ils auront la sagesse et la probité nécessaire pour rejeter les tentations d’autoritarisme ou de pratiques mafieuses. Au fond, tout va maintenant dépendre du profil de ces gens.

Personnellement, l’expérience que j’ai eue d'un PO en roue libre est très inquiétante. J’espère vraiment avoir été un cas isolé.

Mais encore une fois, je veux rester positive. J’espère que certaines de ces dispositions pourront être reconsidérées, ou en tout cas qu'elles feront l’objet d’un vrai débat.
Il est toujours possible d’amender voire d'abroger un décret et je suis convaincue que l'on peut mettre de l’ordre dans un "fourre-tout".

_______________________________________________
(*) Le Cedep (Le Centre d'étude et de défense de l'école publique) qui regroupe 14 associations de pouvoirs organisateurs, directeurs, enseignants, universitaires, parents, etc. a réalisé en 2015 une étude sur la mise en œuvre d'un réseau unique, une sorte d'anti-pacte d'Excellence en quelque sorte. Leur travail a simplement été ignoré dans l’élaboration du Pacte.
http://www.cedep.be

Voir aussi l’avis de l’ADEO, l'association des directeurs de l'enseignement officiel :
https://www.levif.be/actualite/belgique/pacte-d-excellence-une-vision-manageriale-et-technocratique-de-l-ecole/article-opinion-639751.html

 

Commentaires