Le relais catholique

Le programme PARLER, l’enseignement explicite, Prof’Essor, etc…
D’où viennent toutes ces choses qui nous ont été imposées ? C’est une question que j’ai posée tout au long de cette année et à laquelle personne n’a pu me répondre.

Au départ, mes collègues et moi avons naturellement pensé que c’était le directeur qui en était à l’origine mais, très vite, nous avons compris qu’il n’y était pour rien, il m’a même avoué en aparté ne pas avoir lu la documentation relative à ces méthodes le jour même où a été pris la décision de les appliquer dans l'école.
Les conseillers pédagogiques et les formateurs n’étaient pas davantage au courant, ils nous ont d’ailleurs expliqué qu’ils « découvraient ces méthodes en même temps que nous ». On a évoqué le Pouvoir Organisateur de l’école… Mais comment un PO dont le président est courtier d'assurances aurait pu décider ce genre de choses ?
Il faut donc probablement remonter plus haut dans la hiérarchie pour avoir la réponse.

Dans cette histoire, chacun semble obéir sans se poser de question, comme au sein d’une chaîne de commandement. L’autorité décide, le subalterne obéit, et cela sans se poser de question jusqu’aux derniers maillons de la chaîne, c’est-à-dire nous, les instituteurs.
Je trouve interpellant que personne ne s’interroge sur l’origine ou la validité de ces méthodes. Car on ne parle pas ici d’opérations militaires ni de l’exécution de tâches mécaniques ou industrielles, il s’agit de décisions qui affectent directement les pratiques des enseignants et vont rentrer dans l’intimité des salles de classe. C’est de relations humaines dont il est question, cela touche à notre responsabilité vis-à-vis d’enfants… L’obéissance devrait-elle effacer notre faculté d'analyse ?

Techniquement, on utilise le principe des « écoles-pilotes » pour introduire ces méthodes.
Le principe est très commode. Il permet de s’affranchir pour un temps des lois en vigueur, notamment concernant la formation des enseignants (cf. Teach for Belgium), pour ensuite adopter le modèle plus tard s’il est reconnu avoir fait ses preuves.

Pour imposer ces différents dispositifs, il faut pouvoir compter sur des relais efficaces auprès des écoles. Dans l’enseignement catholique, c’est le SEGEC qui fait autorité. On se rend compte assez rapidement qu’il travaille main dans la main avec les prescripteurs de ces méthodes.

Un premier indice a été la journée d’information organisée par la FOCEF (l’organe de formation du réseau catholique) dans le cadre de notre « plan de formation pluriannuel ».
Pour entamer la journée, chacun a reçu un classeur dont la couverture était ornée du dessin d’une porte s’ouvrant sur un décor champêtre, symbole probablement édifiant d’un renouveau pédagogique fertile.


À l’intérieur du classeur, un ensemble de documents reprenait les grandes lignes de l’enseignement explicite, du programme PARLER et du Prof’Essor.
Sans surprise, la dizaine de pages consacrées à l’enseignement explicite étaient estampillées du logo de l’« UMons », sous le patronage de Marc Demeuse.


Pas de logo pour le programme PARLER mais, pour avoir rencontré les personnes chargées de l’implémenter dans l’école, nous en connaissions déjà le promoteur. Il s’agit du « Service d’analyse des Systèmes et des Pratiques d’enseignement » (aSPe) de l’ULg, un groupe de chercheurs issus de la même mouvance que Marc Demeuse, c’est-à-dire des analystes du système qui sont aussi prescripteurs de solutions auprès des pouvoirs publics. Les solutions en question étant toutes issues de l’idéologie Evidence-based.

Pour en savoir plus sur l'Evidence-based et ses méthodes, voir cet article et aussi celui-ci.

Le programme Prof'Essor faisait aussi l’objet de quelques pages dans le classeur.
Sur son site internet, notre ancienne ministre M.-M. Schyns, a expliqué qu’il s’agissait d’un dispositif visant au « développement de pratiques collaboratives, lancé par le SEGEC (…) ».


Le SEGEC s’active donc à implanter ce programme dans les écoles de son réseau. Mais, d’où vient-il au fait ?
En creusant un peu, on découvre rapidement qu’il s’agit d'une création de McKinsey.
Il s’inspire du programme « leerKRACHT » qui a été créé pour les Pays-Bas par Jaap Versfelt, directeur de McKinsey à Amsterdam.
Extrait de McKinsey.com : "Our Amsterdam office supported the creation of the leerKRACHT foundation which helps Dutch schools improve the quality of their teaching. By the end of 2015, the foundation was working with more than 350 schools across the Netherlands, and with 9,000 teachers and about 320,000 students. »

McKinsey est également chargé de superviser l’implantation du programme dans les écoles du réseau catholique.

Une étudiante de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (UCL) s’est intéressée à ce programme pour son mémoire en 2017.
Elle a posé une série de questions à plusieurs enseignants qui le pratiquent. Les réponses sont claires :

Votre école s’est lancée dans Prof’Essor il y a 2 ans 1/2. Comment avez-vous vécu la mise en place du dispositif, le fait de devoir suivre les 2 jours de formation mais surtout après, les 8 semaines de coaching ?
Moi, j’étais vraiment à fond dedans. J’étais dans la vague de lancement du projet. On tâtonnait un peu mais c’était hyper enrichissant de suivre la formation au niveau de la Focef et de McKinsey. On voyait qu’ils savaient de quoi ils parlaient. Ils vendaient un peu du rêve, finalement mais c’était hyper actif.

Cela fait longtemps que ton école s’est lancée dans Prof’Essor ?
3 ans, je pense. Quand je suis arrivée, certains étaient déjà dans la première vague, du moins ils allaient commencer avec le suivi de la firme McKinsey et le SeGEC avec les coaches.

Comment avez-vous vécu la mise en place du dispositif ? Les deux jours d’abord, mais surtout les huit semaines de coaching ensuite.
C’était assez lourd, parce que la méthode est fort cadrée. On a parfois l’impression de suivre des règles qui ne sont pas naturelles. En fait, dans l’école il y avait déjà une forte collaboration entre les classes du même cycle, peut-être moins entre les cycles différents ou alors par affinités. Mais là, c'était très très cadré et on sentait qu’on était vraiment obligés. Mais pour l’apprendre, on devait faire les choses d’une certaine façon. J’ai remarqué que pour les conseillers pédagogiques qui devaient lancer la méthode, c’était la première fois qu’ils l'abordaient. Donc ils appliquaient à la lettre la théorie sans pouvoir ladapter. McKinsey exigeait vraiment que la méthode soit donnée d’une certaine façon et pas autrement. Je pense qu’ils ont laissé peu de place à l’adaptation.

Les méthodes de McKinsey sont donc imposées dans les écoles par l’intermédiaire du SEGEC. Les conseillers pédagogiques censés accompagner les enseignants les découvrent en même temps qu’eux et ils doivent les appliquer "à la lettre" sous la supervision de McKinsey.
Doit-on s’alarmer ?

Par ailleurs, on apprend que le SEGEC a complètement redéfini le rôle des conseillers pédagogiques. Désormais, ils ne doivent plus répondre aux demandes spécifiques des écoles, mais "mobiliser toutes leurs énergies" pour mettre en œuvre les dispositions du Pacte d’Excellence. Bref, ils deviennent les relais du Pacte d'Excellence et de ses méthodes auprès des écoles, on pourrait presque dire ses représentants de commerce.
Cf. ci-dessous, une page extraite d’une séance d’information du SEGEC ("Présentation du plan d’action de la Cellule de Conseil et de Soutien Pédagogiques" - Rentrée des directions - Mons, 14 septembre 2017). 
http://enseignement.catholique.be/segec/uploads/media/plan_actions_CP_17-18.pptx


Dans ce document, plusieurs pages sont consacrées à l’implémentation prioritaire de Prof’Essor dans les écoles par les conseillers pédagogiques.


Selon les textes du Pacte d’Excellence, les enseignants ont la liberté du choix des méthodes pédagogiques, en concertation avec la direction et le PO.
La réalité est bien différente.

En effet, dans mon école, ces dispositifs (dont bien entendu Prof’Essor) nous ont été imposés le jour de la rentrée des classes sans que nous n’ayons un mot à dire : Le directeur nous les a rapidement présentés, puis il nous a demandé : « Quelqu’un a quelque chose à dire ? Non. OK, c’est bon ». En 10 minutes, les orientations pédagogiques pour les 6 années à venir ont été décidées, sans que personne (à commencer par le directeur lui-même) ne sache ce dont il s’agissait. Un des arguments principaux était les moyens financiers supplémentaires que cela allait nous apporter. De fait, l'Avis n°3 du Pacte prévoit des subsides récurrents pour les écoles qui adoptent les méthodes Evidence-Based (2 millions d’euros en "rythme de croisière").

Nous sommes donc devenus « école-pilote » sans même comprendre ce qui nous arrivait.

Pourtant, un audit avait été entrepris un an auparavant dans l’école par des observateurs extérieurs. Cela aurait pu être l’occasion pour l’équipe d’évaluer ses besoins et de faire le point sur les choses à améliorer. Malheureusement, le PO ne nous a autorisé à consulter le rapport de cet audit seulement après que ces dispositifs nous ont été imposés.
Ensuite, malheur à celui ou celle qui oserait contester ces « décisions » ou même s’interroger sur leur bien-fondé, j’en ai fait les frais cette année. Qui oserait encore me parler d’un « processus participatif » ?

En fait, si le lien entre le SEGEC et la mouvance Evidence-based du Pacte est assez facile à établir, celui avec McKinsey est aussi bien visible et s’avère même parfois un peu embarrassant.

Par exemple, avant la mise sur pied du Pacte d’Excellence, Étienne Denoël (le directeur de McKinsey Belgique) a été invité à donner une conférence dans le cadre du Congrès de l’Enseignement catholique (octobre 2012). En conclusion des actes du congrès, on peut lire :
« Étienne DENOËL a présenté plusieurs pistes (...). Ces propositions nous inspireront sans nul doute à l’heure d’actualiser le mémorandum que nous adresserons aux pouvoirs publics à la veille d’une nouvelle législature. » Les mots sont d’Étienne Michel, le directeur général du SEGEC.
(Entrées Libres Hors série - août 2013, page 149)

Plus tard, des pans entiers de cette conférence seront repris intégralement par la Ministre de l’Éducation dans les documents destinés à la mise en route du Pacte d’Excellence, cf. article « Les copiés-collés de la Ministre »

On notera aussi de nombreux exemples de complaisance du SEGEC envers les organismes satellites de McKinsey, comme par exemple Ashoka. Cette organisation a produit un film, « Une Idée Folle », qu’on pourrait qualifier de film de propagande et dont le but est de souligner l’intérêt pour les écoles d’accueillir les initiatives du monde de l’entreprise.
En mai 2017, le SEGEC a organisé une projection du film devant 250 directeurs d’écoles et enseignants :
https://www.facebook.com/ashokaBE/photos/a.397173487036245/1353486774738240/?type=3&theater

Sur le film en question :

Symptomatique aussi, le fait que les « alumnis » de Teach for Belgium sont majoritairement présents dans les écoles du réseau libre.
Pour rappel, Teach for Belgium est une filière privée créée par McKinsey pour suppléer à la pénurie de profs dans les écoles des quartiers défavorisés  (notamment dans certaines branches comme les sciences, les mathématiques et le néerlandais).

Au lancement de Teach for Belgium (à la rentrée 2014), on comptait 11 écoles partenaires issues du réseau libre, principalement à Bruxelles, contre 2 CPEONS (communes, provinces, cocof) et 1 FWB, soit donc près de 80 % pour le réseau libre.

Etc…

Il faudrait conclure cet article par l’entretien que le patron du SEGEC a donné au Soir le 27 juin 2018 :
Dans cet entretien, Étienne Michel sort du bois. Il souligne l’urgence de voter certains décrets dont dépendrait selon lui la mise en route du Pacte d’Excellence. Il s’est même fendu d’une lettre ouverte à la ministre pour tenter d’accélérer la manœuvre.

En tant que relais privilégié, le SEGEC est aux premières loges pour constater les failles potentielles ou les « maillons faibles » de la chaîne.
Selon eux, si l’on veut que le système soit efficace, il faut que les actions de chacun des acteurs soient « alignées ».
Cf. ci-dessous, une autre page extraite de la séance d’information du SEGEC de septembre 2017. C’est, en quelque sorte, la représentation officielle de la "chaîne d’obéissance" (on notera que les enseignants ne figurent pas dans ce schéma, leur adhésion semble être implicite et ne fait même pas question) :
http://enseignement.catholique.be/segec/uploads/media/plan_actions_CP_17-18.pptx


À aucun moment il n’est prévu que quelqu’un remette en question le système. Ou plutôt aucun dispositif n’avait encore été voté pour l’en empêcher au moment de la rédaction de la lettre ouverte d’Étienne Michel.
Avec quelques autres écoles pilotes, nous étions en phase moins 1 dans le planning du Pacte, cela a probablement permis d’identifier les problèmes et les éventuels "désalignements". Maintenant que toutes les écoles vont passer en phase 1 au niveau des plans de pilotage, il y a urgence à disposer des outils utiles pour mater les éventuels esprits frondeurs. Car j’imagine ne pas être la seule à m’interroger sur mon métier, j’imagine ne pas avoir été la seule à mettre en doute les méthodes imposées et la façon dont elles l’ont été.

Les auteurs des textes sur la gouvernance des écoles savaient qu’il y allait avoir de la résistance à ces changements, c’est pourquoi ils ont inventé la notion de "mauvaise volonté manifeste".
En effet, le décret "pilotage" voté à la rentrée 2018 autorise désormais le licenciement des membres du personnel reconnus "de mauvaise volonté" par l’intermédiaire d’un "manager de crise" désigné par le PO (cf. article : Le Pacte sur le terrain : premières impressions).

Le SEGEC a appelé de ses vœux cette mesure et Étienne Michel a vraiment tenu à ce qu'elle soit votée dans son intégralité. Dans sa lettre ouverte, il s’est même insurgé contre les syndicats qui auraient voulu l’assouplir. Le SEGEC joue donc toujours scrupuleusement son rôle de relais.

D'une manière générale, on observe que l'influence du SEGEC sur les orientations du Pacte est considérable.
Pour Régis Dohogne, l’ancien patron de la CSC-Enseignement, il ne fait aucun doute que le SEGEC est devenu un lobby puissant dans l'enseignement, aux côtés de McKinsey.
Son interview est à voir sur RTBF Auvio :

Dans la lettre ouverte d'Étienne Michel, la "mauvaise volonté" est synonyme de dysfonctionnement.
Mais Comment définir cette notion ? À partir de quel moment considère-t-on que quelqu’un fait preuve de mauvaise volonté ? Du simple questionnement par rapport à une décision jusqu’à l’insubordination catégorique, où faut-il placer le curseur ? On laisserait donc cela à la libre appréciation des directions et des Pouvoirs Organisateurs (et de leurs “managers de crise”). Il ne faut pas y aller par quatre chemins : cette mesure revient à offrir un cadre légal à des pratiques douteuses, une manière de décomplexer le harcèlement en quelque sorte. Je n’ose imaginer les ravages d’un tel outil entre les mains d’un directeur comme le mien.

Cette année, il ne disposait pas encore de cet outil. Il n’avait que l’intimidation et la menace.

Pour l’intimidation, mon entretien individuel de fin d’année aura été l’occasion d’une démonstration de force : non seulement le Conseil d’Administration du PO avait été réuni au grand complet autour de moi mais un membre du SEGEC était aussi présent. 
C’était sans doute le résultat des multiples réunions que le directeur avait eues avec le SEGEC en cette fin d’année, il avait obtenu le déploiement de l’armada contre les enseignants pointés comme « insoumis » ou réfractaires à son autorité, c’est-à-dire ceux qui m’avaient soutenue.

Pour la menace, il n’a cessé d’agiter à la moindre occasion le « dossier disciplinaire » qu’il allait ouvrir contre moi.

Mon dernier échange avec lui aura d’ailleurs été un moment assez cocasse.
Avant de quitter définitivement l’école en juin, je suis allée le trouver pour lui demander de me remettre une copie de mon dossier professionnel.
Il l’a donc sorti d’un tiroir, l’a feuilleté rapidement devant moi et c’est à ce moment que j’ai remarqué dans le dossier la présence d’un intercalaire rouge intitulé « discipline ».
J'ai imaginé que derrière l’intercalaire, il avait dû patiemment collecter tous ses petits mails rageurs contre moi, qu’il avait consigné ses petites frustrations de l’année, ses petites notes en rouge (il notait beaucoup de choses).
Il a ensuite marqué un temps, puis s’est ravisé et m’a signalé qu’il allait d’abord en référer au PO.

Une heure est passée et il est revenu vers moi en me tendant mon dossier. Je l’ai feuilleté à mon tour et j'ai remarqué que le fameux intercalaire rouge avait disparu. Je le lui ai signalé et il m’a répondu du tac au tac : « J’ai contacté le PO et ils m’ont demandé de ne te donner que ce qui était légal ». 
J’ai voulu savoir ce qu’il avait fait de ces documents et il a avoué : « J’ai dû tout jeter, je n’avais pas le choix ».

C’était cocasse mais inquiétant aussi.
Car ce fameux dossier disciplinaire est maintenant légal et la mesure a été votée. On peut donc se demander ce qu’il reste désormais comme marge de liberté aux enseignants réellement investis dans leur métier.

Alain Deneault, l’auteur de « La médiocratie » (2015) est plutôt pessimiste sur le sujet : « En fait, nous ne sommes plus des artisans – dépositaires d’un savoir-faire – mais des agents qui remplissent une fonction, insérés dans des protocoles dont le sens nous échappe. Le système de gouvernance encourage l’ascension des acteurs moyennement compétents au détriment des super compétents parce que ceux-ci risquent de remettre en cause le système et ses conventions. (…) L'esprit critique est ainsi redouté car il s'exerce à tout moment envers toute chose, il est ouvert au doute, toujours soumis à sa propre exigence. Le médiocre doit « jouer le jeu ». En d’autres termes, se soumettre sans poser de question.

Car apparemment, j’ai fait quelque chose qu’on ne semble pas attendre de nous, quelque chose qui n’est pas prévu au sein de la chaîne d’obéissance : Je me suis informée, j’ai analysé ce qu’on voulait nous imposer et l’ai mis en perspective avec mon expérience de terrain, j’ai réfléchi à mon métier et à la seule chose qui a vraiment de l’importance, ma responsabilité envers les enfants.
Et c’est précisément pour ça que le président du PO m’a dit en fin d'année : « Ta force est ta faiblesse ».

Mais je veux rester optimiste, je pense sincèrement que même si on veut nous confiner dans un rôle d’exécutants, le métier d’enseignant existe encore et il continuera d’exister. 
C’est au contraire notre force qui est leur faiblesse.

 

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